Le BioGNV, qu’est ce que c’est ?
Le biogaz ou biométhane est issu de la fermentation des déchets agricoles et alimentaires et est reconnu comme énergie renouvelable par la législation française (L.211-2 du code de l’énergie) et européenne (article 2 Directive Energie Renouvelable RED II).
Composé à 97% de méthane, il possède les mêmes caractéristiques que le gaz naturel d’origine fossile et peut donc servir à tous les usages : le chauffage, la cuisson et en tant que carburant pour les véhicules.
Pour l’utilisation en tant que carburant, on le nomme BioGNV (BioGaz Naturel pour Véhicules).
Comment ça fonctionne en tant que carburant ?
Le BioGNV est stocké sous une pression de 200 bars dans un réservoir dédié. C’est un carburant adapté pour tous types de véhicules : poids lourds, autocars, véhicules utilitaires légers et véhicules légers. Il n’est pas à confondre avec le GPL (gaz de pétrole liquéfié) issu quant à lui de la distillation du pétrole. Le GPL est stocké dans le véhicule sous la forme liquide et reste une énergie d’origine fossile.
En BioGNV, le démarrage d’un véhicule s’effectue impérativement à l’essence, puis ensuite, au bout de quelques dizaines de secondes le système électronique passe automatiquement de l’essence au BioGNV sans que le conducteur s’en aperçoive.
Les véhicules légers peuvent être équipés soit en première monte d’origine (Seat, Fiat, Audi, VW, Skoda, Opel…) soit en conversion (tous types de véhicules essence). Dans le cas de la première monte, ces véhicules sont équipés d’un réservoir d’environ 15kg de BioGNV + un petit réservoir d’essence de 9 litres pour le démarrage du moteur. En conversion, il est possible d’équiper des modèles essence actuels ou anciens, le réservoir essence d’origine est dans ce cas conservé favorisant l’autonomie.
Et au niveau de la sécurité ?
Attention aux amalgames, et en particulier à celui qui voudrait que la mobilité au gaz soit dangereuse car des voitures équipées pour rouler au GPL ont explosé en France.
Deux éléments de réponse importants : Tout d’abord les véhicules GPL ont été fiabilisés à ce niveau depuis plusieurs années par l’ajout d’une soupape de sécurité sur les réservoirs. Le GNV, lui, est un gaz peu inflammable et non explosif dans les conditions d’exploitation pour la mobilité.
Ces deux qualités lui valent de ne pas connaître les restrictions d’accès dans les parkings souterrains qui étaient imposées pour les voitures GPL. Globalement, les réservoirs de gaz sont bien plus sûrs et résistants que ceux conçus pour recevoir de l’essence ou du gazole. Ils disposent d’un système d’évacuation qui s’active au besoin, provoquant éventuellement une combustion contrôlée du GNV en cas d’incendie du véhicule.
C’est vraiment écologique le BioGNV ?
Un comparatif d’analyse de cycle de vie des véhicules datant de septembre 2019 et réalisé par l’IFP Energies nouvelles place les véhicules fonctionnant au BioGNV en première ligne devant les véhicules électriques, les hybrides rechargeables (ou non) et très loin devant les véhicules essence et diesel sur le plan des émissions de CO2. L’analyse de cycle de vie prend en compte la fabrication du véhicule et son utilisation sur 10 ans et 150 000 km.
Pour les véhicules électriques, la fabrication des batteries (lithium-ion) consomme beaucoup d’énergie, ce qui dégrade le bilan écologique de ce type de véhicule.
Le bilan carbone du BioGNV est, en effet, quasiment neutre : le CO2 libéré à l’échappement est équivalent au CO2 consommé par les végétaux méthanisés lors de la fabrication du biocarburant.
Résultat : le BioGNV émet 80% de CO2 en moins par rapport à un véhicule diesel de même génération. Il n’y a pas de particules fines ce qui est bon pour la qualité de l’air et la santé.
Étude disponible en ligne sur ce lien.
Combien ça coûte et combien de kilomètres puis-je faire en roulant au BioGNV ?
1kg de BioGNV permet de rouler autant qu’avec 1,7 litres d’essence et s’échange en station autour de 1,20 € TTC/kg en janvier 2020. A l’usage c’est un carburant très économique.
A titre d’exemple, une Fiat Panda « naturel power » équipée d’origine d’un réservoir de 12 kg au GNV et de 35 litres d’essence permet de rouler environ 400 km au BioGNV et 700 km à l’essence.
Les 400 km au BioGaz auront coûté 14,40€ TTC alors qu’il faudrait débourser environ 30 € pour le même nombre de kilomètres avec uniquement de l’essence vendu 1,49 € TTC/litre actuellement.
Le BioGNV est donc un carburant écologique et économique sans compter qu’il est bon pour l’économie locale quand il est, comme ici dans les Monts du Lyonnais, fabriqué sur place grâce à la méthanisation agricole.
Où puis-je faire le plein ?
En France, il existe aujourd’hui 119 stations ouvertes et 83 autres sont en projet. Une carte interactive est disponible à l’adresse : https://www.gaz-mobilite.fr/stations-gnv-france/
Pour l’instant le projet de station BioGNV à St Denis du Coise est le seul des Monts du Lyonnais mais des stations existent déjà à St Etienne (2), Andrézieux (1) et Lyon (3).
Est-ce que je pourrais faire le plein à la future station située sur la zone de Croix Chartier entre Chazelles/Lyon et Saint Symphorien sur Coise ?
Oui. Par contre, la station est prioritairement à destination des transporteurs du territoire mais aura la possibilité de recevoir les véhicules légers des particuliers. Dans un premier temps sous la forme d’un contrat d’avitaillement avec l’exploitant de la station (fonctionnement avec un badge). Toutefois la station étant évolutive, elle pourra facilement être équipée d’un terminal de carte bleue pour une ouverture 7j/7j- 24h/24h pour les particuliers.
Où puis-je me renseigner ?
Pour toutes questions générales sur la mobilité au GNV et BioGNV (stations, véhicules, actualités…) vous pouvez consulter le site https://www.gaz-mobilite.fr
Si vous êtes une entreprise ou un particulier et que vous souhaitez en savoir + sur le projet station BioGNV des Monts du Lyonnais, vous pouvez appeler le Parc Éco Habitat au 04 72 66 14 30.
